Cyclotron

Cyclotron

Construction d’un cyclotron en Martinique

Sur cette opération les contraintes de calcul sismique sont presque toutes aux maximum du fait :

• de la zone sismique du bâtiment : la Martinique se trouve en zone 5 c’est a dire le maximum français ;
• de l’usage du bâtiment : plateau hospitalier qui appartient à la catégorie d’importance IV, la catégorie d’importance maximale. L’accélération sismique de calcul est multipliée par un facteur 1.4 ;
• le sol : sol de classe B qui induit aussi une majoration de 1.2 de l’accélération sismique à combiner avec les autres majorations.

La majoration totale de l’effort sismique sur ce bâtiment est de 1.68 (1.4×1.2) par rapport à un bâtiment courant.

Par ailleurs, les contraintes liées à l’utilisation des locaux nécessitent une modularité vis à vis des évolutions futures des locaux ce qui limite le nombre de voiles de contreventement intérieurs.

La solution retenue a donc été de réaliser le contreventement via la façade extérieure ajourée.

Les blocs réalisés dépassent les dimensions courantes et ont nécessité la prise en compte des efforts de retrait du béton et des variations thermiques.

Le projet comportait aussi la réalisation d’une casemate protégeant les patients et le personnel du réacteur, produisant les radionucléides, par des murs de 2,4 m d’épaisseur avec une forme en escargot. Ces éléments béton armés de forte épaisseur auront nécessité une étude thermique afin de quantifier leur échauffement pendant la prise du béton.
Les interactions entre les nombreux réseaux de fluides propres aux structures hospitalières et la structure ont été intégralement gérées en synthèse BIM 3D.
En particulier, la radioprotection des réseaux de fluides radioactifs qui véhiculent à l’intérieur du bâtiment aura nourri de nombreuses heures de réflexion.

Je remercie le BET HAUSS de m’avoir permis de réaliser l’intégralité des études d’exécution de cette opération qui malgré les nombreuses contraintes techniques est aujourd’hui une réussite.
Théo Grosjean